Le building est déjà primé pour son respect de l’environnement
Maroc Telecom se dote d’un nouveau siège high tech. Il s’agira d’une tour en verre surplombant Hay Riad du haut de ses 91 m. D’une superficie totale de 5 hectares, le siège se situera plus exactement à la croisée de l’axe central du quartier Riad et l’avenue Annakhil à Rabat. Le bâtiment est orienté de manière à ce qu’il soit visible de tout point de la ville. C’est le cabinet parisien Jean-Paul Viguier qui a été retenu pour la conception de ce projet en collaboration avec l’architecte d’opération casablancais Omar Kobbité chargé du suivi du chantier. Les travaux de construction, qui démarreront en juillet prochain, seront exécutés sur 20 mois. L’opérateur historique aura donc son siège flambant neuf dès le second trimestre 2010.
Cette tour de 20 étages, desservie par 13 ascenseurs, accueillera, outre les plateaux de bureaux, un show-room, un musée et un restaurant. Sa partie haute sera consacrée aux espaces de représentation. Quant à l’auditorium de 2.500 m2, qui pourra contenir 600 places, il sera configurable en salle de banquets ou cocktails par un système de gradins escamotables sur sa partie basse. L’ensemble du site est conçu selon des tracés qui dessinent un jardin menant à la tour, à l’auditorium ainsi qu’au Musée des Télécoms.
A signaler que la tour Maroc Telecom a d’ores et déjà reçu en septembre dernier une mention spéciale du jury pour le Grand prix des bâtiments de très grande hauteur au forum Ecobuilding à Paris-Expo. Il s’agit d’une distinction qui récompense la démarche environnementale du projet, selon ses concepteurs. En effet, une attention particulière a été portée à la gestion de l’énergie. A titre d’exemple, des détecteurs de présence dans les salles de réunion ont été mis en place pour limiter les besoins en climatisation. De même, le nouveau bâtiment sera doté d’un système d’utilisation des énergies renouvelables pour la production d’eau chaude. Quant à l’éclairage, il sera naturel grâce au vitrage.
Pour une meilleure gestion hydrique, un système de récupération des eaux pluviales sera mis en place pour l’irrigation des espaces extérieurs ainsi que le traitement des eaux usées des cuisines. Combien coûtera ce building futuriste? Les concepteurs restent discrets sur le montant de l’investissement, assurant qu’il est à 100% réalisé sur fonds propres, fruit de la privatisation de l’opérateur national.
A l’époque, la privatisation avait permis à l’opérateur de faire l’acquisition de plusieurs terrains dont celui sur lequel sera construit le siège. Le produit de vente des autres terrains financera les travaux de construction, est-il indiqué.
A l’instar de nombreuses villes historiques, Rabat est fière de son passé mais se tourne aussi résolument vers l’avenir. Cette ville n’échappe pas à l’impérieuse nécessité de se développer en mettant en mouvement cette idée mue par l’alliance de la tradition et de la modernité. Une architecture d’excellence contemporaine doit être la signature de Maroc Télécom dont le siège vise à devenir un symbole dans la ville.
Le concept architectural propose un volume parallélépipédique d’une belle proportion, étiré par des jeux géométriques simples : le volume s’ouvre pour former deux prismes qui glissent et pivotent autour des circulations verticales. Le projet adopte un caractère très communicatif, tant entre ses volumes propres que vers le monde extérieur. Le travail de conception se nourrit de la subtile dialectique entre intérieur et extérieur, sobriété et richesse, ombre et lumière, pierre et bois précieux, retrouvée dans les plus beaux édifices du pays. Au sol, l’ensemble du site est aménagé selon des tracés géométriques qui dessinent un jardin permettant l’accès à la tour ainsi qu’au Musée de Télécommunications installé au pied de la tour dans un volume vitré, lisse et moderne. La singularité de la tour s’inscrit d’emblée dans le paysage de la ville ; elle sera un point d’articulation à l’échelle du quartier.
En terme d’environnement, le siège social de Maroc Telecom répond aux normes QEB (Qualité Environnementale du Bâtiment). La méthode d’évaluation des cibles se rapproche du référentiel HQEâ français.
Source: leconomiste.com & viguier.com