La nouvelle gare de Casa Port opérationnelle en 2012

Les travaux de gros-oeuvres d'un premier bâtiment de 6 étages et 3 sous-sols achevés. Les fondations de la future gare sont à peine entamées. La commercialisation des locaux lancée en ce mois d'avril.

Les travaux de construction de la nouvelle gare de Casa-Port continuent de susciter des interrogations quant à leur rythme d’exécution surtout avec la perturbation de la circulation qu’ils causent dans un point névralgique. Même si à l’ONCF on se veut rassurant sur la cadence d’avancement de ces travaux en affirmant qu’ils «se déroulent selon le planning arrêté», l’ouverture annoncée il y a quelques mois pour le courant 2011 est aujourd’hui reportée à 2012, mais sans autre précision.

Selon l’office, l’avancement global du projet est de l’ordre de 35% à ce jour même si l’ouverture de la gare de nouveau au trafic ne nécessite pas l’achèvement total du projet, mais seulement celui de la première tranche.

Plus concrètement les travaux de gros œuvres du bâtiment R+6 avec deux sous-sols sont, nous confie-t-on, réalisés à 100%, alors que pour le bâtiment qui abritera la gare, «les travaux de fondation en cours sont à un niveau de réalisation de 20%». Toujours selon l’ONCF, les études préliminaires pour lancer la commercialisation des locaux (commerces, parking et autres lieux de loisirs) et les appels d’offres pour concéder ces locaux seront lancés, affirme-t-on, dès le mois d’avril 2011. Il faut signaler que c’est la partie la plus importante du projet, car c’est d’elle que dépend l’ouverture de la nouvelle gare qui devrait mettre fin à la gêne que subissent les usagers depuis la destruction de l’ancien bâtiment, gêne aggravée, il faut le rappeler, par les inondations qu’a connues la métropole au mois de novembre dernier et qui avaient causé l’effondrement d’une partie de la voie longeant le site.

300 millions de dirhams pour la première tranche

Cette première tranche réservée aux voyageurs qui s’étale sur 7 000 m2 est composée du hall principal de 3 000 m2 qui accueillera les bureaux et guichets de l’office sur 355 m2 ainsi qu’une partie réservée aux commerces, soit 650 m2. Le premier sous-sol sera aménagé en galerie commerciale d’environ 8 400 m2 dont 2 300 réservés à des enseignes de restauration rapide et les deux autres sous-sols affectés à un parking qui sera d’une capacité de 480 véhicules sur une surface cumulée de 15 500 mètres carrés. Le coût de cette première tranche a mobilisé un investissement global de 300 millions de dirhams. Selon les estimations de l’ONCF, la future gare de Casa-Port assurera un trafic de près de 15 millions de passagers par an.

Mohamed Moujahid

2011-04-05

Source : La Vie éco

Phtos : arep.fr & visualimo.fr

Projet de construction de l'Institut National Supérieur de Musique et des Arts Chorégraphiques à Rabat

Perspective du projet

Maître d’ouvrage : MINISTERE DE LA CULTURE

Architecte : Karim CHAKOR

Situation : Angle des rue Moulay Rachid, Patrice Lmumba et de l’Avenue Mansour Ed-Dahbi -Rabat-

Surface du terrain : 17.400 m2

Surface couverte : 9.330 m2

Consistance du projet :

  • Auditorium
  • Salles de cours collectifs
  • Salles de cours individuels
  • Salle de conférences
  • Bibliothèque médiathèque
  • Administration
  • Espace enfant
  • Cafeteria /restaurant
  • Parking

Coût estimatif prévisionnel : 65.514.300,00DH

Financement du projet : Budget général de l’Etat

Délai prévisionnel de fin des travaux : 1er Semestre 2011

Intervenants :

  • Assistance technique sécurité incendie:Commandement Préfectoral de la Protection Civile
  • Bureau d’études techniques : TECNOS
  • Bureau de contrôle : EXPERTEC
  • Laboratoire : LABOTEST
  • Géomètre : EL AWAD

Source : minculture.gov.ma

Partagée entre le DOC et les textes sur la profession : La responsabilité des architectes

L'architecte est, en matière de construction, défini comme concepteur de l'ouvrage. A côté d'autres intervenants dans l'acte de bâtir, il est aussi responsable de la construction. Toutefois, en cas de litige entre l'architecte et un tiers, la législation marocaine se réfère surtout aux règles générales du DOC.

Un défaut de construction peut causer des dommages corporels, matériels ou immatériels à des tiers ou au maître de l'ouvrage. L'architecte est défini comme un concepteur de l'ouvrage. En cas de litige, le tiers peut donc se retourner contre lui. Ce recours peut toutefois buter sur des problèmes de responsabilité. En effet, exception faite pour la responsabilité civile décennale évoquée dans l'article 769 du DOC, la responsabilité de l'architecte est surtout régie par les règles générales du DOC. Ainsi, lorsque l'ouvrage est litigieux, le maître de l'ouvrage peut engager des poursuites à l'encontre de l'architecte, puisque l'article 766 du DOC définit l'architecte comme locataire de l'ouvrage (article 765 du DOC). Il est donc garant des défauts de construction. Plus précisément, l'architecte est responsable de son défaut de prévoyance dans l'établissement des plans et, concurremment avec l'entrepreneur, des négligences et des fautes de construction. C'est donc surtout la jurisprudence qui est interpellée pour statuer en matière de responsabilité de l'architecte.

Il existe toutefois un texte juridique qui fait clairement mention du type de responsabilité de l'architecte. En effet, l'article 769 du DOC est relatif à la responsabilité civile décennale. Cette responsabilité, il est vrai, est dans ce cas solidaire entre l'architecte, l'entrepreneur et l'ingénieur. L'article 769 stipule en effet que "l'architecte ou ingénieur et l'entrepreneur chargés directement par le maître sont responsables lorsque, dans les dix années à partir de l'achèvement de l'édifice ou un autre ouvrage dont ils ont dirigé ou exécuté les travaux, l'ouvrage s'écroule ou présente un danger évident de s'écrouler, par défaut de matériaux, par le vice de construction ou par le vice du sol". L'architecte toutefois en tant que concepteur de la construction n'est poursuivi que pour les fautes de plan, au cas où il ne suit pas les travaux. Pour remédier à cette carence en matière de textes juridiques, les architectes rappellent que deux dahirs pourraient servir de référence quant à leur responsabilité. Ainsi, ils se basent sur le dahir 1/92-122 du 10 septembre 1993 qui concerne l'exercice de la profession d'architecte et sur le dahir 1/92-31 relatif à l'urbanisme.

Mission de l'architecte

Les architectes estiment que ces deux dahirs définissent dans plusieurs articles leurs missions. Ainsi, l'article premier du dahir 1/92-122 stipule que "l'architecte est chargé de la conception architecturale des bâtiments et des lotissements, de l'établissement des plans y afférents ainsi que de la direction de leur exécution". Par ailleurs, l'article 53 du dahir 1/92-31 précise que l'architecte est obligatoirement chargé de:- la conception ou la modification architecturale de l'oeuvre;- l'établissement de tous documents architecturaux, graphiques et écrits relatifs à la conception ou la modification de la construction, en particulier ceux à fournir à la commune pour l'obtention du permis de construire conformément à la réglementation en vigueur;- veiller à la conformité des études techniques réalisées par les ingénieurs spécialisés en construction avec la conception architecturale;- suivre l'exécution des travaux de construction et en contrôler la conformité avec les plans architecturaux et les indications de l'autorisation de construire et ce, jusqu'à la délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité.Entre le foisonnement des textes relatifs à l'exercice de la profession d'architecte et le recours aux règles générales du DOC, il faut remarquer que, dans la pratique, il est rare qu'un client poursuive un architecte en justice. En effet, comme le souligne un membre de la profession, "les procédures judiciaires sont longues, les parties en litige préfèrent alors recourir à des solutions à l'amiable".

Mohamed BENABID Le 29-06-19

 
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