La Chine, première puissance manufacturière de la planète

Beijing avait déjà dépassé le Japon en termes de PIB en février dernier. Le Brésil à son tour commence à bousculer certains classements internationaux.


Une étude du cabinet IHS Global Insight publiée cette semaine révèle que pour la première fois, la Chine a dépassé les Etats-Unis en part de production manufacturière en 2010. La Chine, selon IHS Global Insight a contribué pour 19,8% de la production manufacturière mondiale contre 19,4% pour les USA. Ainsi, l’expression de « Chine, usine du monde » trouve désormais sa concrétisation dans les chiffres. A eux deux, les Etats-Unis et la Chine fournissent 40% de la production manufacturière de la planète.

Déjà, les chiffres sur l’économie internationale en 2010 publiée plus tôt cette année donnait la Chine comme 2ème puissance économique mondiale en termes de PIB, dépassant le Japon qui rétrograde à la 3ème place.


Parmi les changements notés dans les classements économiques internationaux pour 2010, des informations publiés plus tôt durant ce mois de mars faisait état du PIB du Brésil désormais supérieur à celui de l’Italie.

Le Brésil a connu en 2010 un taux de croissance économique de 7,5%. Il prend ainsi la 7ème place au palmarès mondial à l’Italie. Le Brésil reste toutefois au 70ème rang sur l’indice de développement humain des Nations unies qui prend en compte des données de pauvreté et d’inégalités sociales.

Ces modifications de multiples classements économiques internationaux sont dans la logique des bouleversements que connait la planète depuis une dizaine d’années. Outre l’émergence de la Chine et du Brésil sur la scène économique mondiale, y figure également celle de pays tel que l’Inde et la Russie, ou encore de la Turquie, de l’Indonésie, de l’Arabie saoudite ou du Mexique, pays qui enregistrent des taux de croissance moyen de 4 à 5% par an depuis 10 ans. Par comparaison, la croissance en Europe reste en moyenne inférieure à 2% par an.

La montée en puissance de la Chine et du Brésil dans le peloton des 10 principales économiques de la planète n’est pas sans effet sur la compétition qu’affichent entre eux ces deux pays.

Le Brésil rejoint le reste des pays occidentaux dans sa critique de la politique de Beijing de maintenir sa monnaie, le Yuan, a un niveau sous-évalué. De son côté, la Chine critique de plus en plus la réticence brésilienne à lui reconnaître un statut d’économie libérale ce qui ouvrirait la porte à certains privilèges commerciaux pour les produits chinois sur le marché brésilien. Pour le Brésil aujourd’hui, la Chine est déjà son premier client et son premier fournisseur. La nouvelle présidente brésilienne Dilma Rousseff doit, à la mi-avril, effectuer sa première visite officielle hors de l’Amérique du sud, à Beijing justement.

Jamal Amiar. La Vie éco
www.lavieeco.com

 
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