Le TGV Tanger-Casablanca, un projet structurant qui répond aux exigences du développement durable



Ce projet structurant, d'un coût global de 20 milliards de DH, vient s'ajouter aux grands chantiers de développement dans lesquels se trouve engagé le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, notamment ceux relatifs aux transports routier et portuaire (Tanger-Med).

S'inscrivant dans le cadre de la politique des grands chantiers lancés au niveau du Royaume et visant à placer le citoyen au coeur de la stratégie du développement durable, le projet de TGV Tanger-Casablanca vise à augmenter la capacité du réseau ferroviaire et à faire face à la saturation à terme des lignes existantes.

Une véritable opportunité pour accompagner le développement du pays et être en phase avec les grands projets nationaux, ce projet offrira aux clients un produit compétitif tout en répondant à la forte progression du trafic.

Le projet, qui répondra à l'augmentation de la demande du transport ferroviaire des voyageurs sur l'axe Casa-Tanger (+ 70 pc entre 2002 et 2009), permettra d'accompagner le développement du nouveau pôle économique de Tanger-Tétouan, en raccourcissant les distances entre le Nord et le Sud du pays, et de libérer la capacité pour fluidifier le trafic ferroviaire fret sur cet axe (effet d'entrainement du port Tanger-Med).

Avec plus de 6 millions de voyageurs attendus dès la première année de sa mise en service à fin 2015, le projet permettra de réduire considérablement les temps de parcours : 2heurs10 au lieu de 4h45 entre Tanger et Casablanca et 1H20 au lieu de 3h45 entre Tanger et Rabat.

L'offre de tarification sera compétitive et en harmonie avec le pouvoir d'achat des usagers du train. Le financement du projet est achevé conformément aux contributions du budget général de l'Etat et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (5,8 milliards DH), un don de l'Etat français (825 millions DH) et des prêts français du trésor et de banques commerciales (6,875 milliards DH) et de l'Agence française de développement (2,42 milliards DH).

Le projet est également financé grâce à un prêt du Fonds saoudien pour le développement (1,585 milliard DH), un prêt du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (1,1 milliard DH), un prêt du Fonds d'Abou Dhabi pour le développement (770 millions DH) et un prêt du Fonds arabe pour le développement économique et social (626 millions DH).

L'achèvement des travaux est prévu à la fin de l'année 2014, suivi de la réalisation durant une année des essais et des tests d'homologation selon les standards internationaux pour une mise en service de la ligne en décembre 2015.

S'agissant de l'état d'avancement du projet, plusieurs étapes ont déjà été franchies. Le projet a, en effet, été déclaré d'utilité publique et reçu l'acceptabilité environnementale accordée par le Comité national d'étude d'impact et les travaux préparatoires sont entamés depuis juillet 2010.

Les prochaines étapes de ce projet concernent le lancement des approvisionnements stratégiques en février 2011 et le démarrage à mi-2011 des grands travaux de génie civil.

Le début des travaux des équipements ferroviaires est programmé en août 2011.

Concernant le matériel roulant, dont le contrat d'acquisition a été signé vendredi, il concerne 14 rames duplex à grande vitesse acquises pour un montant de 4,4 milliards de DH auprès du constructeur français ALSTOM, selon les meilleures conditions de compétitivité internationale.

Les prix de ce contrat sont au moins aussi avantageux que ceux des marchés comparables conclus récemment en France et en Europe et ce, en application du protocole d'accord signé entre le Maroc et la France le 22 octobre 2007.

Ces rames sont composées chacune de deux motrices encadrant huit remorques articulées, dont deux de première classe, cinq de seconde classe et une buvette.

Chaque rame offre une capacité de 533 places assises dont 10 pc sont réservés aux personnes à mobilité réduite et deux espaces pour usagers de fauteuils roulants.

Côté design intérieur, il allie modernité empreinte d'une touche traditionnelle et commodités garantissant confort et sécurité de voyage.

Pour la maintenance de ce matériel, un atelier est prévu à Tanger-Mghogha pour assurer l'entretien des rames duplex à grande vitesse. Avec une capacité de maintenance de 30 rames, cet atelier s'étale sur une superficie de 22 ha dont 30.000 m2 couverts et emploiera 200 salariés.

Grâce à la construction de cette première ligne TGV, le Maroc sera le premier pays d'Afrique et du monde arabe à se doter d'un système de transport ferroviaire d'un très haut niveau technologique qui ouvre la voie à des réalisations futures à grande portée.

Partant, l'ONCF intègre le groupe des opérateurs qui offrent quotidiennement dans le monde un service ferroviaire à très grande vitesse. C'est dans ce cadre qu'intervient l'élaboration du schéma directeur national de la grande vitesse qui prévoit la réalisation d'un réseau d'environ 1.500 km à l'horizon 2035.

Ce schéma s'articule autour de deux axes, une ligne "atlantique" partant de Tanger en passant par Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira pour desservir Agadir, et une ligne "Maghrébine" Casablanca-Rabat-Oujda, qui se prolongera jusqu'à Tripoli via Alger et Tunis dans le cadre du futur réseau à grande vitesse maghrébin.

Dernière modification10/12/2010 15:09.

Source: MAP

 
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