Il nécessitera un investissement global de 813 MDH et reposera sur une toute nouvelle conception : les animaux évolueront en quasi liberté dans des enclos reconstituant leur milieu naturel. 3,5 MDH seront dépensés pour l'achat d'espèces nouvelles. C’est en 2011 qu’ouvrira à Rabat le nouveau parc zoologique. Et l’événement sera de taille puisque le nouveau zoo répond à un concept tout à fait nouveau au Maroc. Contrairement à l’actuel zoo, ou du moins ce qu’il en reste, dont le concept repose sur une collection animalière présentée au public, le nouveau, lui, se veut comme un « maillon important pour la protection des espèces, la recherche et l’éducation relative à l’environnement », explique Said Hajib, directeur du parc zoologique national. Fini donc le temps où les animaux semblaient malheureux dans leurs cages. Le design et l’aménagement du nouveau parc reposent sur un concept ouvert. « Les animaux évolueront en liberté dans un cadre naturel similaire à leur habitat d’origine, ce qui permet d’immerger le visiteur dans une découverte des aspects les plus surprenants de la vie animale et de l’émerveiller par la diversité du vivant », ajoute M. Hajib. Géré par la société « Jardin Zoologique National SA » (une société anonyme créée en 2007 et détenue à 100% par l’Etat), le zoo jouera aussi un rôle éducatif auprès du grand public et des élèves à travers des animations et des supports ludiques. « En outre, le concept d’immersion dans le paysage répond aux besoins environnementaux des animaux sauvages en captivité par une reconstitution réaliste des écosystèmes existants dans la nature à travers, notamment, des enclos conçus sur le modèle de l’habitat naturel pour le bénéfice à la fois des animaux résidents et des visiteurs », affirme le directeur du parc. A l’instar d’un film cinématographique en 3D, le visiteur aura donc l’impression d’être dans le paysage où évoluent les animaux. L’Afrique à l’honneur Les spécificités du continent africain seront mises en valeur dans ce nouvel établissement conçu pour la présentation, aussi, de la faune marocaine, saharienne et africaine. Pour atteindre cet objectif, les concepteurs du projet proposent des attractions comme la reproduction de la montagne de l’Atlas avec une hauteur de plus de 15m, l’observation des hippopotames et crocodiles à travers des baies vitrées, créant ainsi « l’effet de face à face avec les animaux, des scènes simulant le désert, la savane, les marécages et forêts tropicales ». Ainsi, les différents circuits prévus et leur conception moderne, vont permettre aux visiteurs de mieux comprendre le mode de vie des animaux à l’état sauvage. Il y aura, en effet, une sorte de communion parfaite entre l’homme et l’animal. En ce qui concerne les procédés d’acquisition des différentes espèces animalières, M. Hajib affirme que des prospections ont été lancées auprès de nombreux établissements zoologiques à travers le monde. « Girafes, rhinocéros, buffles, guépards seront acquis auprès de zoos et parcs naturels africains, asiatiques et européens avec lesquels nous avons des programmes d’échanges et de coopérations ». Quant au budget réservé à cet effet, il est estimé à 3,5 millions de DH. Soulignons enfin que le patrimoine animalier ainsi que les moyens logistiques de l’actuel zoo seront redéployés dans le nouveau zoo selon le concept et les orientations développés dans son plan directeur d’aménagement. Budget : un budget de 813 millions de DH pour la réalisation du projet Il est évident qu'un tel projet nécessitera des fonds importants. Son coût global est estimé à 813 millions de dirhams. Un budget pleinement justifié, eu égard à la nature et au calibre des infrastructures et équipements qui vont être exploités pour faire de ce zoo un pôle d'attraction éco touristique. Selon M. Hajib, la réalisation du projet va s'opérer en deux tranches. Le premier module, en cours de réalisation concerne le zoo du jour avec les aménagements connexes (village d'accueil, ferme pédagogique, restaurant thématique, complexe administratif, clinique vétérinaire, infrastructure de conditionnement et de préparation de la nourriture pour les animaux). Le coût de ce premier module avoisinera 490 millions de dirhams. La seconde tranche comprendra, entre autre, une aire où les visiteurs pourront effectuer des safaris nocturnes et des pavillons éducatifs pour les jeunes. Expertise internationale : Un plan d'aménagement conçu par des experts internationaux La société « Jardin Zoologique National SA » a eu recours à l'expertise internationale pour la conception de ce nouveau parc zoologique. L'objectif étant de répondre aux normes et standards internationaux en matière de conservation, d'éducation relative à l'environnement et de la recherche scientifique. C'est ainsi que le cabinet « Bernard Harrison et Friends », composé d'un panel de 13 experts internationaux et en collaboration d'experts marocains dans différentes disciplines ont conçu un plan d'aménagement présentant les animaux dans un cadre naturel permettant de garantir leur bien être et de conserver leur mode de vie en groupe. Source : lavieeco.com Photos : tnplus.fr
Le nouveau parc zoologique de Rabat opérationnel en 2011
Archi Design : interview de Said Lahlou architecte
Said Lahlou est un architecte incontournable du paysage urbanistique marocain de ces dernières années. Né en 1960 à Fès, Said Lahlou obtient son diplôme d’architecte de l’Université Du Québec en 1984, puis deux autres diplômes d’architecte de la Faculté de l’urbanisme de Montréal et de la « Royal architectural Institute of Canada » en 1987. Il devient membre de l’ordre des architectes du Québec, enseigne le design à Montréal et participe à la fondation de l’agence « Archi Design » spécialisée dans l’architecture, le design et l’urbanisme à Montréal. En 1990, après plusieurs années d’expérience Nord-américaine alliant une architecture internationale riche et design moderne, Said Lahlou crée l’agence Archi design à Casablanca. Depuis sa création, Said Lahlou comptabilise plus de 200 projets réalisés tels que la construction du studio 2M, les sièges sociaux Maroclear, Eqdom, mondial assistance, le siège de Coca-cola, la clinique Al Hakim etc… Aujourd’hui Archi Design se compose d’une équipe de soixante dix personnes. Pourquoi avoir choisi l’architecture ? Titulaire d’un baccalauréat série économie, Said Lahlou s’est retrouvé par hasard à postuler pour une école d’architecture en France. Heureux coup du sort, il est pris ! Une expérience de courte durée puisqu’il ne restera qu’une année en France pour partir au Québec. Aujourd’hui, cela fait 25 ans que Said Lahlou vit une passion fusionnelle avec l’architecture, « Ma passion pour l’architecture m’a toujours guidé, et le feu de celle-ci, Dieu merci, ne m’a jamais quitté. Dans un métier comme le notre, se réveiller le matin avec la rage au ventre et le désir de réussir à faire naître de la terre des constructions entières qui abriteront des logements, des universités, ou des hôpitaux est tellement motivant ». Parlez-nous d’Archi Design? Said Lahlou :”Aujourd’hui Archi design est un groupement de quatre architectes associés, réunissant une équipe pluridisciplinaire de plus de soixante dix personnes, animée par la passion du travail bien fait et la rigueur indispensable à la réussite de tout projet. A travers un processus collectif de conception et des compétences acquises dans le domaine architecture et de design, nous avons réalisé de nombreux types de programmes : institutionnel, habitation, restauration, hospitalisation, urbanisme”. Quelles sont les réalisations et les projets ? Said Lahlou: “Archi Design comptabilise à ce jour, plus de 200 projets réalisés et 60 projets en gestion à travers le monde (Gabon, Sénégal, France, Tunisie, Algérie, Canada et Maroc). Parmi ces projets, le plus grand centre commercial d’Afrique du Nord le Morocco Mall, les projets résidentiels de California Golf Resort, de Bouskoura Golf City, et des Jardins de l’Océan, le centre de conférence Pré vinci qui fera renaître un style classique à la française et tant d’autres projets de toutes catégories“. Quel est le rôle et quels sont les enjeux de l’architecture au Maroc ? Said Lahlou: “L’architecture aujourd’hui connait un changement fulgurant. Les nouvelles technologies ont contribué à concevoir des bâtiments intelligents, qui prennent en considération le confort de l’Homme, le respect de l’environnement et une structure qui se fait de plus en plus légère. Le design, qui autrefois relookait les outils que nous utilisons dans la vie quotidienne, se penche désormais sur l’esthétique des volumes et façades des plus imposants buildings aux différents locaux commerciaux ou de bureau. Au Maroc, cette évolution reste très timide. On commence à introduire de nouveaux matériaux et de nouveaux systèmes structuraux. A vrai dire l’architecture dans notre pays ne peut s’épanouir que si on résout d’abord des problématiques jusque là insolvables, tel la problématique du patrimoine architectural (impérial, colonial, vernaculaire…etc.), la problématique de l’habitat insalubre, la problématique des concours d’architecture… Ceci dit, il faut croire en l’avenir de cet art qui malgré tout ne peut échapper à sa destinée, qui est de suivre l’expansion mondiale”. Quelles sont vos meilleures sources d’inspiration, de création? Said Lahlou: “Chaque petit détail de la vie peut être une source d’inspiration. Il y a un beau terme ancien qui qualifie le métier d’architecte : maître d’œuvre : maîtriser son œuvre, depuis la première idée jusqu’à la réalisation finale. Pour se faire, une parfaite connaissance des différents métiers qui concourent à l’acte de bâtir est indispensable. Un architecte n’est pas charpentier, électricien ou plombier, mais il connaît suffisamment ces métiers pour dialoguer avec les hommes de l’art, et pour faire de ses rêves une réalité”. Votre rêve d’architecte ou si vous receviez une baguette magique, qu’en ferait l’architecte que vous êtes ? Said Lahlou :”Mon rêve en tant qu’architecte est de placer Archi Design au rang des agences d’architecture les plus reconnues dans le monde. Cela ne peut se réaliser que grâce à ma volonté et ma ténacité ainsi que celles de mon équipe. Le Maroc regorge de gens instruits et motivés qui ont besoin d’être motivés pour avancer et aller au bout de leurs rêves”. Source : SeleKtimmo du 12 avril 2009
Encyclopedie des Regles Techniques du Batiment
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Études expérimentales sur le bétonnage des pieux forés
Marchés publics BTP: Ghellab sera amené à revoir sa copie
Le projet d’arrêté jugé restrictif à la concurrenceLaboratoire d’études, ouvrir la voie au regroupementConflit d’intérêts: Un ministère régulateur, client et opérateur!
Le Conseil de la concurrence, présidé par Ali Benamour, a émis un avis où il pointe du doigt des dispositions anticoncurrentielles contenues dans un projet d’arrêté du ministre de l’Equipement, Karim Ghellab (à droite). La procédure a été initiée par le DG de Labotest, Mohammed Ben El Mamoun
LE Conseil de la concurrence va donner du fil à retordre au ministre de l’Equipement et du Transport. Son projet d’arrêté relatif au système de qualification et de classification des entreprises concourant aux marchés publics de BTP a fait l’objet d’un 1er avis.
Malgré des réserves (voir p. 6), l’instance se rattrape lorsqu’elle émet des «observations générales sur l’état de la concurrence sur le marché des laboratoires du BTP». Il s’attaque d’abord au système de qualification qui «exclut toute sous-traitance». Principe consacré par l’article 13 du décret du 20 décembre 2001: «seules sont retenues, les références des prestations directement exécutées par le laboratoire…». Chaque qualification contient une liste d’expérience, 646 au total. Le laboratoire doit les exécuter avec son propre matériel et son propre personnel. Condition qui «restreint l’accès aux appels d’offres publics», estime le Conseil. Elle pénalise surtout les «laboratoires de petite et moyenne taille et ceux nouvellement créés».
L’avis du Conseil revient aussi sur le système de classification prévu par le projet d’arrêté. Son système est basé sur 5 classes et considéré, d’un point de vue concurrentiel, «plus restrictif à la liberté d’initiative que ne l’est le système d’accréditation». Les laboratoires de BTP sont ainsi classés par le ministère, selon des critères liés au chiffre d’affaires, au capital, à la note d’encadrement, le montant maximum annuel d’un marché pour lequel un laboratoire d’une catégorie donnée peut être admis à soumissionner… (Voir tableau).
. Liberté d’accès à la commande publique
Le Conseil persiste et signe: «ce système adopté par le ministère de l’Equipement peut restreindre la concurrence». Un risque qui prendrait la forme d’une «segmentation artificielle» des transactions conclues pour le compte de l’Etat. Il y a aussi le danger de voir émerger des «collusions tacites ou explicites» entre laboratoires appartenant à la même classe. Chiffre d’affaires et capital sont des critères qui «ne sont pas directement liés à la nature et à l’objet des transactions conclues pour le compte de l’Etat», poursuit le Conseil de la concurrence. Ils sont injustifiés et ne concordent pas avec le but envisagé: structurer le secteur. Même chose pour les références d’art.
Le système de classification s’avère aussi «contraire aux principes consacrés par le décret 2-06-388 fixant les conditions et les formes de passation des marchés publics». Une décision du régulateur télécom (ANRT) datée du 11 décembre 2007 rappelle à juste titre ces fondements: la liberté d’accès à la commande publique et l’égalité de traitement des candidats. Le Conseil de la concurrence fait à son tour allusion aux enjeux de ce décret promulgué le 19 avril 2007, à savoir «l’efficience économique».
Le système de classification des laboratoires publics «va mettre l’acheteur public face à des choix limités lors des appels d’offres». Ce qui est en soit «une restriction à sa liberté» et provoquerait ainsi une «rareté artificielle». N’empêche qu’il est «toujours possible d’encadrer certaines professions à condition qu’il y ait des raisons objectives». Le ministère de l’Equipement pourrait difficilement faire jouer l’article 8 de la loi 06-99: restreindre la concurrence doit être justifié par un «objectif de progrès».
L’instance présidée par Abdelali Benamour estime que «l’expérience des ingénieurs prime plus que l’ancienneté du laboratoire». Il n’adhère pas à la notion de «chantier similaire». Autre critère auquel a eu recours l’arrêté du ministère pour la notation des laboratoires…
. Un ministère juge et partie
La libéralisation du marché impose la neutralité de l’Etat. Deux principes découlent de ce choix politique: liberté d’entreprendre et égalité en matière de concurrence. La régulation du marché exclut donc toute discrimination. Le profil juridique de l’opérateur, public ou privé, ne doit pas peser. C’est un peu la politique entreprise dans l’audiovisuel. Même si l’Etat peine à se détacher de son monopole dans les chaînes de télévision.
Exercer une «mission de service public» ne doit pas faire obstruction aux règles de concurrence. Être sous tutelle administrative. Voilà un cas de figure également relevé par le Conseil. LPEE depuis sa création en 1948, en passant par sa marocanisation en 1973 est jusqu’à aujourd’hui sous la tutelle du ministère de l’Equipement… En plus, deux de ses 4 actionnaires sont soumis à la tutelle du même département: l’Office national des chemins de fer (ONCF) et l’Agence nationale des ports (ANP). L’article 22 des statuts du Laboratoire public prévoit de larges prérogatives -y compris des stratégies commerciales- à son conseil d’administration présidée par Karim Ghellab, ministre du Transport.
Le conflit d’intérêts se matérialise par trois éléments. L’avis du Conseil fait d’abord allusion au rôle de «régulateur» que joue le département de tutelle. Il accorde à travers une commission un certificat de qualification et de classification aux laboratoires. Or, sa présidence revient à la direction des Affaires techniques du ministère… Celui-ci se trouve également ordonnateur et donc client. Le Conseil qualifie le ministère de «consommateur essentiel» (voir info). Consommateur à double casquette puisqu’il devient opérateur via LPEE. Conclusion, le ministère de l’Equipement est en conflit d’intérêts. Cela rappelle l’avis n°6/09 sur le pilotage maritime et où l’ANP a été épinglée pour le même motif.
. LPEE, un double contrôleur
Le Conseil de la concurrence a adopté la même position de la Cour des comptes (voir p. 3). Il est surprenant de constater que LPEE exerce à la fois le rôle de contrôleur externe et extérieur dans le cadre de grands projets. Le 1er se fait lorsque l’entreprise adjudicataire fait appel à lui pour contrôler la qualité des travaux. Le contrôle extérieur émane plutôt du ministère de l’Equipement et du Transport…
Cette double «présence de LPEE (…) le met en situation de juge et de partie et compromet l’impartialité de ses conclusions…», constate la Cour des comptes en 2007. Ce qui a pour conséquence, selon le Conseil, de «disqualifier les concurrents de LPEE» des appels d’offres relatifs au contrôle externe. Son avis qui se veut «général» n’a pas démonté la politique de tarification du Laboratoire public. La liberté de fixer une politique commerciale induit une liberté des prix. En revanche, le Conseil rappelle que ce principe n’est pas absolu. Respecter la liberté de concurrence impose comme garantie de préserver l’équilibre du marché.
LPEE est-il finalement auteur d’abus de position dominante? L’avis ne le dit qu’à demi-mot puisqu’il fait référence à l’article 7 de la loi 06-99 relative à la liberté des prix et à la concurrence. Cette pratique peut prendre la forme de «prix prédateurs» ou des «prix excessivement élevés».
. Les recommandations du Conseil
Dans son avis, la possibilité d’ouvrir juridiquement la voie à la sous-traitance ou louer des engins émerge en premier. Quoique les risques existent tels que l’entente sur les prix, l’échange d’information pour coordonner les prix, voire aussi les offres de complaisance… L’incident s’est déjà produit dans le secteur du livre scolaire… Le Conseil de la concurrence s’est montré frileux par rapport à son homologue français(1) (www.leconomiste.com)…
L’avis n°14/10 recommande par ailleurs la possibilité d’accorder une qualification à un groupe d’entreprises. Elle est inexistante dans l’actuel projet d’arrêté relatif au système de qualification et de classification. Pourtant, se constituer en consortium permettra aux entreprises d’accéder aux grands marchés publics passés par l’Etat. Le Conseil propose aussi d’échanger à moyen terme le système de qualification par le système d’accréditation. Il permet d’avoir un standard minimum de qualité chez les laboratoires d’études et d’analyse. Les cahiers des charges doivent être clairs, précis et objectifs et non discriminatoires. Ce qui permettra de garantir un meilleur accès au marché. Le cas des «références similaires» est donné pour exemple. Son imprécision laisse la porte ouverte aux abus. Les cahiers des charges doivent également imposer à l’entreprise adjudicataire de recourir à un appel à concurrence. Procédure qui débouchera sur le choix du laboratoire chargé du contrôle. La révision de conditions liées au chiffre d’affaires est également recommandée. Pour le conflit d’intérêts, le Conseil se limite à insister à ce que LPEE ne bénéficie pas d’un quelconque favoritisme.
Faiçal FAQUIHI
(1) Voir sa décision du 25 février 1997 relative aux pratiques anticoncurrentielles relevées lors de la passation des marchés d’aménagement des berges de la Seine. Elle s’est soldée par des amendes en milliers de francs français: 1,35 million pour Bouygues Offshores…
Marchés publics BTP La classification des laboratoires contestée
Le montant global des transactions conclues dans le secteur de l’équipement est de 108 millions de DH en 2009. Le ministère de tutelle est le principal donneur d’ordre
Pourquoi Labotest a saisi le Conseil de la concurrenceVeto du SGG contre un arrêté de Ghellab
Un projet d’arrêté très contesté. Le différend porte sur les critères du système de qualification et de classification des laboratoires d’études du bâtiment et des travaux publics. Son rédacteur, le ministère de l’Equipement et du Transport, s’est déjà vu opposé le veto du Secrétariat général du gouvernement (SGG). Ce dernier a estimé certaines dispositions anticoncurrentielles. C’est ce qui a poussé le ministère à saisir en 2010 le Conseil de la concurrence. L’instance a également émis des observations «corsées». Bien avant, une PME, Labotest, a initié la contestation en saisissant le Conseil pour les mêmes motifs. C’est carrément un conflit d’intérêts que ce laboratoire basé à Kenitra reproche au ministère de l’Equipement: il est à la fois autorité de tutelle, principal client du Laboratoire public d’études et d’essais (LPEE) et président de son conseil d’administration. Une double casquette délicate à gérer: «Le ministère du Transport est en position de juge et partie», estime le DG de Labotest, Mohammed Ben El Mamoun, lors d’une audience tenue le 13 avril 2010 au Conseil de la concurrence. Ben El Mamoun est également secrétaire générale de l’Association des laboratoires du BTP. Mais c’est via la Chambre du commerce et d’industrie de Kénitra que Labotest demande, le 5 mars 2010, un avis (voir p. 4, 5 et 6). Sa requête retient cinq charges. Elle met en cause les «dispositions anticoncurrentielles» du projet d’arrêté. Celui-ci retient LPEE comme «unique laboratoire à figurer dans la 5e classe», rapporte Ben El Mamoun. Classe la plus élevée et donnant le droit de soumissionner à tous les appels d’offres publics. Labotest est le premier concurrent du LPEE, particulièrement dans le marché des appels d’offres publics. Un marché de 608 millions de DH selon les chiffres de 2009. Labotest s’interroge aussi sur la légalité des pratiques du LPEE qu’il juge «contraires aux règles de concurrence». Le demandeur en veut pour preuve «le recours excessif et inadapté à la pondération technico-financière...» par les délégations régionales, de Chaouen notamment. Cette pratique a ainsi pour conséquence «d’exclure d’office» Labotest. En se retrouvant unique candidat, LPEE soumet «des prix anormalement élevés par rapport aux appels d’offres auxquels il soumissionne».
LPEE est également accusé de conflit d’intérêts. Dans certains grands projets (ports, barrages, autoroutes), il agit à la fois comme contrôleur mandaté par l’administration publique et par l’adjudicataire du marché. Le Conseil de la concurrence fait à cet égard un renvoi au rapport de la Cour des comptes de 2007: «La présence du LPEE au niveau du contrôle externe et extérieur d’un projet autoroutier (…) compromet l’impartialité de ses conclusions». La Cour avait même recommandé «aux instances concernées de mettre fin à ce conflits d’intérêts qui résulte de l’absence d’une véritable concurrence dans le domaine du contrôle technique des travaux de génie civil». Une recommandation restée lettre morte.
Faiçal FAQUIHI
Des entreprises alsaciennes en prospection au Maroc
L'association «Alsace Pro-ject&Design» était en mission au Maroc la semaine derrière. Il s'agit d'un groupement de six entreprises alsaciennes du domaine de la construction, l'aménagement urbain et le design intérieur, créé en 2008, dont le projet est piloté par la CCI de la région Alsace. Ces entreprises ont décidé de mutualiser leurs efforts pour la promotion de leur activité et produits dans la région du Maghreb et Moyen-Orient. Le groupement est constitué de l'entreprise Fortal (qui commercialise des échelles en aluminium, des escabeaux, échafaudages…), Mathis (pour des constructions en bois lamellé-collé), Losberger (de fabrication de structures, halls…), Sineu Graff, expert de l'aménagement urbain (mobilier de repos, de propreté...), Grande Forge (de fabrication d'éléments décoratifs en fer forgé, fonte d'art…) et Europodium de fabrication d'équipements scéniques. Le Maghreb est aujourd'hui une des zones de développement visées par l'association. Pour parvenir rapidement à leurs objectifs, ces entreprises recherchent des partenariats au Maroc. Après avoir participé à plusieurs salons et manifestations au Maroc, le groupement a pu se rendre compte des opportunités à saisir. «Nous avons pu être présents à des manifestations spécialisées et orientées vers la construction. Au travers d'études de marché, nous avions l'information qu'au Maroc le domaine de la construction est en plein essor ainsi que celui du tourisme. Pour participer à cet essor, nous nous intéressons très clairement au Maroc et nous essayons d'y répondre en apportant notre savoir-faire», déclare Pascal Provot, président du groupement. Ce qui ne signifie pas seulement pour les entreprises de venir commercialiser leurs produits finis, fabriqués en France. Mais réellement d'apporter leur savoir-faire en termes d'expérience, d'expertise et d'études et de le partager avec des partenaires locaux. «Il y a aussi une volonté de travailler sur la valeur ajoutée. Donc une volonté de trouver des partenaires locaux», ajoute le président. Au sein du groupement, deux sociétés ont déjà noué des partenariats, soit Sineu Graff et Fortal avec Fenie Brossette. «L'objectif est de faire travailler la synergie et de regrouper les compétences que nous avons pu acquérir pendant plusieurs années sur les marchés internationaux et les partager avec des partenaires locaux qui peuvent aller plus vite», conclut le président. J.K. Source : l’économiste du 15/02/2011
L'urbanisme à l'heure de la rénovation
L'Agence urbaine de Rabat-Salé a initié en 2010 des projets de rénovation urbaine, avec deux opérations pilotes aux quartiers l'Océan et Akkari, indique un document de l'Agence. Cette nouvelle génération de projets, explique la même source, intervient en application des Hautes directives Royales en matière de rénovation et d'innovation urbaines, le principe étant de remodeler l'espace urbain par l'engagement d'actions coordonnées à même de faire évoluer le statut urbain du bâti existant à un niveau supérieur. Il s'agit, selon le document, de redynamiser socialement et économiquement les sites identifiés, de protéger leur patrimoine urbain historique, de développer de nouvelles activités économiques et de rehausser la valeur des bâtiments et des espaces collectifs. Ces projets visent, également, à requalifier les espaces publics et les bâtiments ayant une valeur architecturale certaine (anciens camps militaires, forts, grands hôpitaux et cimetières...), à prendre en considération la dimension environnementale dans les interventions d'aménagement (assainissement, déchets, environnement sonore, déplacements, stationnement, espaces publics...) et à répondre en particulier aux besoins culturels de ces quartiers et de ceux de la ville de Rabat, en général. L'Agence urbaine a, par ailleurs, lancé l'élaboration de plans d'aménagement unifiés pour chacune des villes de la conurbation. Il sera ainsi procédé à la révision et la mise en cohérence de l'ensemble des documents d'urbanisme régissant le territoire de chacune des villes sans perdre de vue la cohérence d'aménagement global dans le cadre de laquelle sont résolus les problèmes urbains (de circulation et de déplacement, d'équipements et d'infrastructure...), mettant en avant les principes de solidarité et de complémentarité spatiale. Pour Khalid Ouaya, directeur de l'Agence urbaine, ce projet vise à renforcer les atouts urbains de chacune des villes de la conurbation et faire -par le biais du réseau de transport- profiter les autres qui n'en disposent pas dans un élan d'échange et de partage mutuel. Réalisé à 65% pour chacune des villes de la région, le projet en est à la phase d'établissement du plan et de définition de sa stratégie de mise en œuvre. L'objectif en est, selon Ouaya, d'assurer «le rayonnement et l'attractivité des villes de la conurbation dans leur ensemble en mettant en pratique les principes de planification urbaine intelligente, conjuguant les atouts des territoires pour la garantie des conditions nécessaires à l'engagement serein d'un marketing spatial». Cette vision prospective, rappelle le document, a été derrière l'adoption de l'Approche environnementale en urbanisme (Aeu) qui prô ne l'intégration de la dimension environnementale dans la planification urbaine, ajoutant que l'Agence urbaine de Rabat-Salé en est la pionnière au niveau national. Pour ce faire, l'agence urbaine a initié l'élaboration du plan d'aménagement du secteur dit «Al Boustane», situé en continuité du développement urbain des quartiers de Souissi et de Hay Riyad. Ce projet a été mené en partenariat avec l'Agence d'urbanisme de Lyon, l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Adem) et la Compagnie Générale Immobilière (CGI), indique la même source. L'Agence urbaine a, également, poursuivi en 2010 l'élaboration du Plan d'aménagement et de sauvegarde de la Médina de Rabat qui en est à la phase d'élaboration des variantes de développement, soit un taux de réalisation de 55%. Le document précise, par ailleurs, que la ville de Salé bénéficie du même intérêt de la part de l'agence urbaine, rappelant qu'outre le plan d'aménagement unifié, deux autres projets de plan d'aménagement sectoriel non moins importants ont été réalisés chacun à 95%. L'Agence urbaine, ajoute le document, consacre la même importance à la préfecture de Skhirat-Témara, rappelant que plusieurs projets communaux et sectoriels couvrant l'ensemble du périmètre de la préfecture (El Menzeh (réalisé à 95%), Sidi Yahia des Zâer (95%), Skhirat (Plan d'aménagement communal 30%), Harhoura (Plan d'aménagement communal 30%), Sebbah (95%), Fouarat (P.A. Sectoriel-95%), Sidi Laârbi (P.A.S- 95pc), Ain Attig (95%) ) y ont été menés. L'Agence urbaine ajoute que pour la promotion du secteur touristique balnéaire, le littoral est valorisé par l'élaboration d'un plan d'aménagement de la réserve stratégique de Harhoura. Ce projet envisage l'ouverture à l'urbanisation de cette zone pour drainer les investissements à même de contribuer au développement de cette commune ayant déjà une fonction touristique, explique le document. L'Agence urbaine a également mené en 2010 une étude sur les relations interactives entre la conurbation de Rabat-Salé-Témara et les espaces périphériques en vue de maîtriser les mutations spatiales et une étude d'analyse et de mise en valeur des espaces verts urbains, des ceintures vertes et des milieux naturels pour l'élaboration d'un Plan vert global. Toutes ces réalisations, ajoute le document, s'inscrivent dans le cadre de la stratégie d'action 2004-2012 de l'Agence urbaine dans le cadre d'une politique de planification et d'aménagement urbain globalisante ayant pour objectif de garantir la complémentarité spatiale entre les différentes composantes de la conurbation, de renforcer la compétitivité (spatiale et économiques) des villes de l'agglomération et de hisser la Capitale au rang des grandes villes modernes. MAP Le matin : 20 - 01 - 2011